La nouvelle série médicale « The Pitt » sur Max divise la critique. Créée par des vétérans d' »E.R. », elle adopte un format long de 15 épisodes par saison, à contre-courant des tendances actuelles. Malgré un rythme lent et des dialogues parfois maladroits, la série parvient à captiver grâce à son réalisme et sa routine bien huilée. Plongée dans les urgences d’un hôpital de Pittsburgh avec Noah Wyle comme figure de proue.
Un retour aux sources du drama médical
« The Pitt » marque un retour aux fondamentaux des séries médicales à l’ancienne. Avec ses 15 épisodes d’une heure, elle tranche avec les formats courts privilégiés par les plateformes de streaming. La série suit une journée entière aux urgences, de 7h à 22h, offrant une immersion totale dans le quotidien du personnel hospitalier. Ce parti pris rappelle la structure d' »E.R. », dont certains créateurs sont à l’origine de « The Pitt ».
Noah Wyle, figure emblématique d' »E.R. », incarne ici le Dr Michael Robinavitch, surnommé Dr Robby. Son expérience apporte crédibilité et autorité au personnage principal, véritable pilier de l’équipe médicale. Le show se concentre entièrement sur l’hôpital, sans s’attarder sur la vie personnelle des protagonistes, contrairement à d’autres séries du genre comme « Grey’s Anatomy ».
Un réalisme clinique qui divise
L’approche réaliste de « The Pitt » constitue à la fois sa force et sa faiblesse. D’un côté, la série brille par son authenticité médicale et son jargon technique maîtrisé. De l’autre, sa mise en scène statique et son rythme lent peuvent rebuter certains spectateurs habitués à plus d’action. Les critiques soulignent le manque de dynamisme visuel comparé à « E.R. », dont les plans-séquences nerveux captivaient le public.
Les décors aseptisés et la routine implacable du service des urgences plongent le spectateur dans une ambiance clinique parfois oppressante. Si cela participe au réalisme recherché, certains regrettent le manque de chaleur humaine et d’arcs narratifs plus développés pour les personnages secondaires.
Des dialogues inégaux mais un processus captivant
Les critiques pointent du doigt certains dialogues maladroits ou clichés qui nuisent à la crédibilité de l’ensemble. Cependant, la série excelle dans sa description minutieuse des processus médicaux. Chaque nouvel examen, chaque intervention chirurgicale captive l’attention du spectateur, créant un effet d’immersion efficace.
Cette fascination pour la routine hospitalière rappelle d’autres séries médicales appréciées comme « On Call », qui misait également sur le réalisme des procédures. « The Pitt » s’inscrit ainsi dans une tradition du genre tout en tentant de la moderniser.
Un pari risqué mais nécessaire ?
Malgré ses défauts, « The Pitt » représente une tentative intéressante de renouveler le format des séries médicales. Son approche à contre-courant des tendances actuelles pourrait séduire un public nostalgique des longues saisons d’antan. La série prouve qu’il existe encore une place pour ce type de narration dans le paysage télévisuel contemporain.
Comme le montre la critique de « Shifting Gears », le rythme lent n’est pas forcément un défaut si la série parvient à développer ses personnages et son univers sur la durée. « The Pitt » pourrait ainsi gagner en profondeur au fil des épisodes, justifiant son format ambitieux.
Une série qui divise mais intrigue
En définitive, « The Pitt » s’avère être une série clivante mais intrigante. Si certains lui reprochent son manque d’originalité, d’autres saluent son retour aux sources du genre. La performance de Noah Wyle et le réalisme médical constituent ses principaux atouts. Reste à voir si le public sera au rendez-vous sur le long terme pour ce pari audacieux de Max dans l’univers des séries médicales.
Pour les amateurs du genre en quête de nouveautés, « The Pitt » mérite qu’on lui laisse sa chance, tout comme d’autres séries originales telles que « Subteran » ou « Hound’s Hill » qui osent sortir des sentiers battus.
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