« Troll 2 » a suscité grand intérêt lors de sa sortie sur Netflix, tentant de capitaliser sur le succès inattendu du premier opus de Roar Uthaug. Cependant, malgré une envergure doublée et des effets spéciaux plus ambitieux, cette nouvelle aventure ne parvient pas à retrouver la magie ni le charme qui avaient rendu le premier film culte incontournable auprès des amateurs de cinéma de genre. En effet, le film se révèle être une suite moins réussie, avec une intrigue qui peine à convaincre et un équilibre fragile entre action kaiju et comédie qui lasse plus qu’il ne séduit. Dès ses premières minutes, le spectateur est confronté à une mise en scène spectaculaire et à une ambition évidente de grand spectacle, mais le scénario retombe rapidement dans des clichés répétitifs qui minent l’intérêt porté aux personnages et à la tension narrative.
À travers ce second volet, la volonté de doubler la mise — deux trolls au lieu d’un, des combats géants, des destructions massives — contraste avec un traitement narratif dispersé, où la satire sociale et politique, pourtant présente en filigrane, manque de profondeur et d’incidence. Le film tente de conjuguer mythologie nordique, enjeux contemporains et humour décalé, mais ces composantes s’entrechoquent plutôt que de s’imbriquer harmonieusement. L’expérience de visionnage devient alors une bataille entre l’aspiration au divertissement intense et la frustration d’un récit qui ne s’impose jamais réellement.
En résumé, « Troll 2 » se présente comme une aventure dantesque qui ne tient pas toutes ses promesses et laisse une impression mitigée aux fans du film original, tout en peinant à convaincre un nouveau public.
En bref :
- « Troll 2 » est annoncé comme une suite majeure, doublant l’ampleur du premier film mais échouant à égaler son impact.
- Le film mêle comédie, action kaiju et mythologie nordique, mais le mélange manque de cohérence et de profondeur.
- Les effets spéciaux et certaines scènes spectaculaires sauvent l’expérience visuelle sans compenser un scénario faible.
- Les personnages sont peu développés, brouillant la réception du message moral et politique sous-jacent.
- Les critiques et spectateurs partagés reflètent un échec relatif comparé à l’enthousiasme suscité par le prédécesseur surprise.
La montée en puissance spectaculaire de la suite « Troll 2 » face aux attentes du public
« Troll 2 » se voulait un passage à la vitesse supérieure dans l’univers initié en 2022 par Roar Uthaug. Là où le premier film s’était distingué par son originalité et son humour finement intégré dans un contexte de film de monstres, sa suite aspire désormais à un spectacle plus démesuré, notamment en incluant deux trolls gigantesques qui ravagent la Norvège. Ce doublement du titre prend alors un sens à la fois littéral et symbolique : la menace est accrue, les enjeux sont plus élevés et le champ d’action élargi.
Cette augmentation d’échelle va de pair avec une vision plus prononcée d’un blockbuster nordique mêlant destruction massive, noces d’éléments folkloriques et références historiques. Cette ambition s’exprime particulièrement à travers de lourdes séquences visuelles où la géographie urbaine de Trondheim se transforme en terrain de lutte cataclysmique entre forces mythologiques. Sur Netflix, le film trouve un écrin idéal pour celles et ceux qui recherchent des séquences épiques, notamment avec des styles d’action rappelant des franchises telles que le MonsterVerse de Legendary. Malgré cela, la nature même de ce que le film cherche à accomplir semble se dissoudre dans le décor.
Au-delà du spectacle visuel, « Troll 2 » souffre d’un déficit narratif qui devient vite manifeste. La trame, tenant sur des motivations vaguement esquissées, peine à convaincre, même auprès des amateurs de cinéma d’horreur ou de films à monstres. La suite souffre d’une répétition dans les motifs, avec un trop-plein de scènes d’affrontements et une absence de renouvellement dans la dynamique des personnages. Comme le souligne plusieurs critiques sur des plateformes telles que Écran Large, l’action prend parfois le pas sur l’essence même du film, lui retirant texture et profondeur.
Cette montée en puissance spectaculaire, bien que séduisante au premier abord, ne suffit donc pas à combler les attentes d’un public qui avait été charmé par l’humour et la légèreté du premier opus. Le contraste entre la surprise de la première œuvre et la redondance de cette suite cristallise le sentiment de déception chez beaucoup de spectateurs en quête d’une suite aussi percutante que l’original.

L’équilibre fragile entre la comédie et l’action kaiju : un écueil pour « Troll 2 »
L’une des clés du succès inattendu du film original tenait à son mélange réussit entre la comédie décalée et le film de monstres, un cocktail qui séduisait par son originalité et son rythme savamment dosé. Pourtant, cette alchimie semble beaucoup moins maîtrisée dans la suite, où la juxtaposition des genres devient parfois maladroite, voire contre-productive.
Sur le papier, la comédie est encore présente, ponctuée de gags et de dialogues décalés qui rappellent parfois l’ironie mordante des productions nordiques. Toutefois, ces moments d’humour peinent à contrebalancer une forme d’action brute et répétitive, tournée vers des scènes de destruction à grande échelle. Cela engendre une dissonance narrative où le spectateur hésite sur ce qu’il est censé ressentir : faut-il rire ou s’émerveiller devant l’ampleur des combats?
Cette dualité fait notamment que certains passages, parfois même censés émouvoir, apparaissent artificiels et peu convaincants. Les efforts du réalisateur Roar Uthaug et du scénariste Espen Aukan pour injecter une dose d’émotion dans une intrigue qui manque d’enjeux tangibles finissent souvent noyés dans un scénario décousu. Le moment où le “mauvais troll” ravage une boîte de nuit façon Godzilla évoque davantage un pastiche qu’une scène dramatique, renforçant cette impression de flottement stylistique.
Ce mélange mal dosé impacte également les caractéristiques des personnages. Ceux-ci sont esquissés à la va-vite, parfois même en contradiction avec leurs actions. Par exemple, Nora (Ine Marie Wilmann) vacille entre défense de la nature trollesque et participation à leur destruction, brouillant ainsi le message moral de l’histoire et fragilisant l’engagement du spectateur à leur égard. Cette incompréhension quant à qui faut-il soutenir – le géant en colère ou l’humain protecteur de la ville – engendre une perte d’identification dommageable pour un film qui, au fond, aurait gagné à clarifier ses intentions.
On remarque aussi que la tentative d’intégrer des commentaires sociaux et politiques liés à l’histoire culturelle norvégienne se fait de manière trop légère pour laisser une réelle empreinte. L’arrière-plan politique du choc entre croyances païennes et christianisme se voit évoqué, mais sans un traitement narratif suffisamment étoffé pour éviter de passer comme de simples notes anecdotiques. Cette superficialité déçoit ceux qui auraient espéré une continuité thématique plus poussée, telle qu’évoquée dans plusieurs critiques comme sur Le Claireur Fnac.
Une intrigue en demi-teinte et des personnages peu convaincants
Le scénario de « Troll 2 » tente de poursuivre et d’élargir l’univers introduit par le prédécesseur, mais il se heurte à des problèmes de cohérence et de profondeur d’écriture. L’intrigue repose notamment sur le réveil d’un nouveau méga-troll, motivé par une vengeance liée à l’histoire religieuse norvégienne et la persécution de son espèce. Toutefois, cette approche reste confuse et peu argumentée, manquant d’éclaircissements essentiels sur les différenciations morales entre les trolls en conflit.
Cette confusion narrative engendre une lecture ambiguë : les trolls sont-ils à plaindre ou à combattre ? Le premier film laissait déjà planer le doute, mais ici il s’accentue, avec un flou entretenu par des scènes où certains trolls incarnent à la fois menace et victime. Cette dualité met les spectateurs dans une position délicate, particulièrement quand l’héroïne Nora, aussi passionnée qu’inconsistante, peine à maintenir une position claire face à ce dilemme.
Au-delà de cette intrigue, les personnages secondaires, à l’image d’Andreas ou du capitaine Kris, manquent eux aussi d’épaisseur. Peu développés et parfois caricaturaux, ils ne contribuent pas à renforcer l’attachement ou l’intérêt autour de l’histoire. Leur rôle se cantonne souvent à des clichés narratifs classiques, comme la figure de l’autorité sceptique ou le militaire résolu, qui peinent à surprendre ou émouvoir.
Cette faiblesse dans l’écriture des personnages se ressent dans l’engagement émotionnel global, une difficulté accentuée par une juxtaposition maladroite entre scènes humoristiques et séquences dramatiques. Il en résulte un rythme inégal qui nuit à la construction d’une atmosphère immersive et convaincante. Pour comprendre la réception plus divergente du public et critique, il est possible de consulter les avis spectateurs sur des portails tels que AlloCiné.
En somme, si la volonté de développer un univers riche reste palpable, son traitement souffre de lacunes qui empêchent « Troll 2 » de s’élever à la hauteur de son devancier.

Les effets spéciaux et scènes d’action : le point fort incontestable de « Troll 2 »
Malgré ses déficiences scénaristiques, « Troll 2 » peut compter sur des séquences visuelles remarquables, qui représentent sans conteste sa plus grande force. La technique a fait un bond en avant depuis le premier film, avec des effets spéciaux numériques qui offrent de véritables moments d’émerveillement et de tension. Les trolls sont modélisés avec soin, gagnant en dynamisme réaliste, ce qui donne aux combats une impression de puissance et de rugosité qui enthousiasme les fans du cinéma d’action et de monstres.
Les batailles titanesques permettent de voir des confrontations dantesques qui auraient ravi tout amateur de kaiju movies. Les scènes comme celle du club nocturne dévasté ou le face-à-face final possèdent un souffle épique, rappelant les grands classiques du genre. C’est d’ailleurs une des profondeurs de ce film que d’essayer de positionner les trolls dans une mythologie moderne, parfois en puisant dans l’histoire scandinave ou des références culturelles nordiques.
Ces éléments techniques sont accompagnés d’une bande-son dynamique, renforçant chaque séquence d’action et donnant au film un rythme soutenu malgré les ratés narratifs. Cette qualité visuelle et sonore peut séduire un public plus large que celui initialement ciblé, notamment les amateurs d’effets spéciaux et de monstres géants.
Il est intéressant de comparer cette avancée technique avec d’autres films récents du même genre disponibles sur Netflix en cette fin d’année, comme évoqué dans l’article sur SudInfo. Même si le récit laisse à désirer, la production sauve l’ensemble grâce à ces séquences impressionnantes qui scintillent par leur créativité et leur maîtrise technique.
Un succès mitigé au box-office et un regard sur l’avenir de la franchise « Troll »
Si « Troll 2 » parvient à recréer une certaine forme d’engouement autour de ses géants nordiques et à rassembler un public grâce à sa présence sur la plateforme Netflix, il n’en demeure pas moins que le film rencontre des critiques fortement contrastées. Malgré une campagne marketing active, notamment en raison de la notoriété du premier film et de la curiosité suscitée, cette suite se traduit par un échec relatif sur le plan artistique.
Les raisons de cette réception nuancée reposent en partie sur la perception d’une suite inutile et dispensable, qui abandonne la fraîcheur inattendue du premier film pour s’appuyer sur des recettes éculées et un trop-plein d’effets spectaculaires au détriment du fond. Ce paradoxe a été largement discuté dans les médias spécialisés, avec des analyses détaillées sur la raison pour laquelle « Troll 2 » est considéré comme une déception face à son prédécesseur surprise.
À travers ce prisme, la franchise semble à un tournant. La question de produire un troisième épisode se pose avec prudence, car les attentes accumulées sont désormais plus élevées et la marge d’erreur réduite. Le public, désormais plus mature, réclame un scénario solide et une cohérence globale, éléments clés absent du second opus. La comparaison avec d’autres franchises, comme la série « Les Trolls » qui a connu succès dans un autre registre familial et musical, met aussi en lumière une certaine fragmentation du public autour du concept de troll au cinéma, rendant l’avenir plus incertain.
Enfin, les critiques et les fans attendent de voir si Netflix et les producteurs sauront rebondir face à cette réception mitigée, en capitalisant notamment sur les aspects techniques et en corrigeant les faiblesses narratives pour une éventuelle suite. Pour suivre de près l’évolution de cette franchise, il est possible de consulter régulièrement les actualités sur Canal+ Cinéma ou encore les critiques détaillées sur Citizenside.
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La suite bénéficie d’effets spéciaux améliorés et d’une envergure doublée mais déçoit par son scénario répétitif, ses personnages peu développés et un équilibre maladroit entre comédie et action.
Quelles sont les forces principales du film « Troll 2 » ?
Ses effets spéciaux soignés et ses scènes d’action spectaculaires constituent le point fort du film, offrant un spectacle visuel assez rare dans les productions récentes de kaiju movies.
Le message du film est-il clair autour des trolls et de leurs motivations ?
Non, le film présente une ambivalence entre les trolls en tant que créatures vengeresses et en tant qu’êtres sensibles, ce qui brouille la portée morale et la position du spectateur.
Le premier film « Troll » est-il indispensable pour comprendre la suite ?
Oui, la suite s’appuie sur certains personnages et éléments établis dans le premier opus, mais elle a du mal à renouveler efficacement l’univers introduit initialement.
Y aura-t-il une suite à « Troll 2 » ?
Aucune annonce officielle n’a été faite, mais compte tenu des critiques mitigées, l’avenir de la franchise dépendra largement des réponses apportées aux défauts du second film.



