Avec l’arrivée sur Apple TV+ de la saison 3 de Foundation, la série réaffirme son statut de référence inégalée en matière de science-fiction télévisuelle. Ce nouveau chapitre plonge plus que jamais au cœur des enjeux universels initiés par Isaac Asimov, tout en offrant un regard inédit sur l’histoire des robots, un élément central de l’œuvre fondatrice de l’écrivain. Ce sont d’ailleurs des clins d’œil subtils – parfois discrets, parfois audacieux – à l’origine même du concept de robots que la série a semé, et que seules les âmes les plus engagées d’Asimov ont pu repérer.
La plongée dans la genèse de ces entités robotiques s’accompagne de révélations sur des figures emblématiques telles que Daneel Olivaw et les lois gouvernant leur existence, notamment la fameuse Loi de la robotique. La dimension philosophique et morale y est explorée avec une profondeur nouvelle, où la psychohistoire d’Asimov semble dialoguer naturellement avec ses romans sur les robots et l’évolution des sociétés humaines et artificielles. Une alliance narrative forte qui enrichit l’ensemble de la saga sur Fondation.
- Une plongée inédite dans la symbolique des robots au cœur de la Saison 3
- Révélation de la véritable origine du personnage du Mulet, non conforme aux écrits originaux
- Rossem : une planète-clé, riche en références à la pièce de théâtre fondatrice « Rossum’s Universal Robots »
- L’impact culturel de la pièce de Karel Čapek sur l’univers d’Asimov et sur la terminologie moderne
- L’influence transversale entre différents cycles d’Asimov au sein de la série
La saison 3 de Foundation et la redécouverte des racines du terme « robot »
La saison 3 dévoile une attention tout particulière à un détail d’importance : le nom de la planète Rossem. Cette appellation, passée presque inaperçue lors de sa première apparition dans l’épisode 7, est en réalité un hommage à la pièce tchèque Rossum’s Universal Robots (R.U.R.), texte pionnier ayant introduit le terme « robot » dans le vocabulaire mondial. Cette référence est loin d’être anodine puisque c’est dans cette pièce de Karel Čapek, créée en 1921, que le mot « robot » est né, dérivé de « robota » signifiant « travail forcé » et dont la racine est le mot « esclave » en tchèque.
Dans les coulisses de cette pièce, un homme, Mr. Rossum, incarne le paradigme de la science matérialiste du XIXe siècle cherchant à se substituer à Dieu en créant un humain artificiel, une prémisse qui fait écho à l’univers d’Asimov et à sa célèbre Loi de la robotique. La subtilité du choix de nom dans Foundation ne relève ainsi pas d’un simple clin d’œil mais d’une volonté affirmée de soulever les questions fondamentales autour de l’éthique et de la vérité dans la création des entités robotiques. Ce faisant, la série engage une réflexion plus large sur la nature même de ces créatures et leur place au sein des sociétés humaines futures sur Aurora ou ailleurs.
Cette contextualisation historique, amplifiée par la fidélité relative à la source originelle, s’adresse aux spectateurs les plus avertis, offrant ainsi une couche supplémentaire de significations. Elle inscrit la saison 3 dans une tradition littéraire scientifiquement enrichie, amenant à percevoir Foundation non seulement comme une fresque épique mais également comme un terrain de questionnements métaphysiques et sociétaux.

Le Mulet revisité : une histoire de trahison et de divergence avec le roman d’Asimov
Un autre point marquant de cette troisième saison est l’approfondissement du personnage du Mulet, antagoniste central aussi fascinant que complexe. Contrairement au roman original, la série choisit de révéler une origine chargée d’un passé douloureux marqué par une tentative de meurtre et une trahison au plus haut niveau. Cette réinvention narrative apporte une nouvelle dimension psychologique au Mulet, le rendant d’autant plus humain malgré son rôle de perturbateur de la destinée dessinée par la psychohistoire de Seldon.
Ce revirement scénaristique a suscité l’intérêt des fans, notamment car il ne respecte pas fidèlement la trame d’Asimov, démontrant la volonté des showrunners de s’émanciper quelque peu du matériau d’origine pour offrir une complexité nouvelle aux personnages. Par ailleurs, la série accentue progressivement le rôle des entités robotiques en arrière-plan, particulièrement autour de Demerzel, la mystérieuse androïde jouée par Laura Birn. Elle incarne l’obligation morale et l’espoir en un avenir sécurisé pour l’humanité, confrontée aux risques existentiels que le Mulet représente.
Cette dualité entre la machine et l’humain, le contrôle et le chaos, est au cœur des enjeux dramatiques de la saison, sublimant les tensions inhérentes à Foundation. Elle fait de cette adaptation une œuvre à part entière, capable de revisiter et d’actualiser les concepts d’Asimov dans un univers audiovisuel moderne, accessible tant aux néophytes qu’aux puristes.
Les références cachées à la pièce Rossum’s Universal Robots dans Foundation
Les connaisseurs d’Isaac Asimov auraient été intrigués par la mention répétée de la planète Rossem tout au long de la série, un élément qui, bien qu’existant dans les romans, prend une couleur nouvelle dans cette adaptation. Dans le livre Second Foundation, Rossem est présenté comme un monde glacial et rude, bien différent du décor agricole et accueillant qu’offre la série en 2025. Cette modification témoigne non seulement d’une liberté artistique mais aussi d’un parallèle plus direct avec l’univers de Rossum qui symbolise la naissance des robots comme entités de travail forcé.
Ce choix esthétique et narratif s’inscrit dans la continuité des thématiques asimoviennes. Les mondes inventés mais toujours riches d’histoires façonnent les rapports humains avec les machines et questionnent les limites de la domination technologique. Le lien entre Rossem et Rossum s’affiche ainsi tel un fil rouge, évoquant l’héritage culturel du terme « robot » que la série rappelle non seulement par son nom mais aussi par les dilemmes moraux entourant l’existence des automates.
En creusant ces clins d’œil, la série conforte son statut de multiple hommage culturel et scientifique. Par exemple, le personnage de Daneel Olivaw fait le pont entre ces univers, incarnant un robot évolué respectant la Loi de la robotique tout en naviguant entre les différentes époques d’Asimov, des robots jusqu’à la Fondation. Ce qui enchante le public mélomane des œuvres originales, en quête de cohérence et d’enrichissement narratif.

Les implications philosophiques et éthiques autour des robots dans la série Foundation
En intégrant des références à Rossum’s Universal Robots et en développant l’histoire du Mulet, la saison 3 de Foundation ne se contente pas de raconter un récit d’espace et de conquêtes. Elle soulève des interrogations profondes concernant la conscience, la liberté, et l’existence même des robots au sein d’une civilisation galactique.
La Loi de la robotique, qui impose aux machines de ne pas nuire à l’humain, est une pierre angulaire du questionnement, surtout lorsque des personnages comme Demerzel ou Daneel Olivaw illustrent la complexité morale des entités robotiques. La série explore la crise existentielle des robots, un thème d’actualité qui fait écho à nos propres débats contemporains sur l’intelligence artificielle.
Cette thématique renforce l’idée que la série est bien plus qu’une simple adaptation : elle est aussi une réflexion collective sur l’avenir. Comment concilier développement technologique et éthique ? Quelle place donner aux machines conscientes ou quasi conscientes ? En 2025, alors que la robotique avance à grands pas, Foundation s’inscrit dans ce débat avec intelligence et finesse, offrant au genre une modernité stimulante et une profondeur rarement atteinte.
Le dialogue entre l’humanité et les entités robotiques devient alors un miroir des contradictions et aspirations humaines, entre peur et espoir, contrôle et autonomisation. Cette tension, amplifiée par les rivalités et les enjeux de pouvoir autour de la psychohistoire, confère à Foundation une dimension dramatique et philosophique qui séduit autant les fans de science-fiction que les amateurs de grands récits intellectuels.
L’impact culturel et la réception critique de la saison 3 de Foundation
En juillet 2025, la sortie de cette nouvelle saison a suscité un accueil enthousiaste de la part de la critique et des passionnés, consolidant ainsi le succès phénoménal de la série sur Apple TV+. La montée en puissance de la série est notamment soulignée pour sa capacité à conjuguer esthétisme soigné, narration complexe et respect de la matière originale tout en y insufflant une dose de modernité. Le mélange d’éléments issus du Cycle des Robots d’Asimov avec ceux du Cycle de Fondation offre un panorama plus riche et cohérent que jamais.
Les analyses réalisées par des médias spécialisés tels que Le JDD, Wikipédia ou encore Écran Large mettent en lumière des éléments-clés comme l’introduction du Mulet et l’évocation du monde de Rossem. Ces critiques soulignent l’audace de la série à s’éloigner partiellement des romans pour mieux servir ses enjeux propres, ce qui ravit les fans mais intrigue également.
Enfin, les discussions sur la crise existentielle des robots évoquée dans la saison ont été enrichies par des contributions en ligne sur Moyens.net et les explications détaillées présentes sur Oblikon. Ces débats renforcent la perception de Foundation comme un pilier incontournable de la science-fiction audiovisuelle, un chef-d’œuvre à analyser dans sa globalité.



